REGULATEUR DE PARQUET de forme mouvementée, en placage de bois de rose et d'amarante. Le corps de forme violonée. Le cadran en émail indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes. Les mois sont accompagnés des signes astrologiques.
Belle ornementation de bronzes ciselés et dorés à décor de masques, guirlandes feuillagées, noeuds de rubans et mascarons.
Attribué à l'ébéniste JOLLAIN.
Epoque Louis XV.
H : 198 ; l : 44 ; P : 26 cm

Adrien Jérôme JOLLAIN, reçu maître le 1er août 1763.

Bibliographie :
- Kjellberg, Le mobilier français du XVIIIème siècle, modèle approchant reproduit en couleurs p. 485.
- Nicolay, L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIème siècle, modèle approchant reproduit en noir et blanc p. 251.

Aux régulateurs Louis XIV et Régence, succèdent les régulateurs Louis XV. Les formes majestueuses de l'ornemaniste Oppenordt sont reprises, mais avec davantage de liberté. La forme du meuble elle-même est soumise à sa fonction, et donne lieu à des fantaisies. Le cadran, mais aussi le renflement nécessaire à la course du balancier, sont l'occasion de multiplier les courbes et contre-courbes ; auxquelles répond ici une base plus sobre et plus classique.

A l'instar de l'ébéniste Balthazar Lieutaud, Adrien Jollain s'est essentiellement consacré à la production de pendules et de régulateurs. Issu d'une famille d'horlogers, il travaille spécialement pour cette profession. Adrien Jollain, qui était établi au cloître Saint Jean de Latran, a laissé également des commodes ornées de semblables marqueteries, faîtes de cubes et de fleurs. A sa mort, vers 1788, sa femme lui succède.

La richesse de la marqueterie, ajoutée à l'ornementation de bronzes ciselés et dorés, fait de ce régulateur une oeuvre particulière. Au centre du renflement, un oculus laisse deviner le système à balancement. L'utilisation de plusieurs essences de bois dans le placage permet de mettre en évidence une belle marqueterie dite " en réserves ".

Estimation : 18 000 € à 20 000 €