ECOLE ALLEMANDE du XVIème siècle Orphée et Eurydice Haut-relief sur plaque d'albâtre 7.5 x 15.2 x 1 cm "Plobian 15" sur la tranche inférieure - inscriptions à l'encre brune illisible et numéro 415 en peinture rouge au centre de la plaque au revers. Coin droit de la plaque manquante, fragment refixé en haut à droite et cassures de deux parties supérieures restaurées La plaque sculptée en haut et bas-reliefs représente l'un des épisodes les plus tragiques des Métamorphoses d'Ovide (Chapitre X) : la scène illustre le moment où Orphée regarde en arrière vers Eurydice qu'il vient de délivrer des Enfers grâce à sa musique enchanteresse. De ce regard, découlera l'instant d'après, la disparition de sa bien-aimée. L'antique mythe d'Orphée connut un vaste engouement à la fin de l'époque médiévale et pendant tout le XVIème siècle grâce au courant humaniste. En Allemagne le célèbre sculpteur et fondeur Peter Vischer l'ancien, puis son fils Peter Vischer le jeune, établis à Nuremberg, en firent un sujet de prédilection. Ce sont bien des compositions des trois plaquettes réalisées autour des années 1515 et conservées à Hambourg, au Museum für Kunst und Gewerbe (N°1877-265), à la National Gallery de Washington (N°1057-14-565), Berlin-Dahlem, Staaliche Museen et à l'église Sankt Paul in Lavantall que découle directement celle de notre panneau d'albâtre: y ont été ajoutés, dans un souci de narration, un putti et un chien représentant probablement Cerbère. Cette oeuvre témoigne du transfert et de la diffusion des modèles d'un matériau à un autre - les positions, le modelé et l'attitude en contrapposto des figures s'inspirant eux-mêmes des figures d'Adam et Eve de Dürer - durant cette faste période de circulation des arts. Littérature en rapport : - Gothic and Renaissance Art in Nüremberg: 1300-1550. Catalogue, Exposition Nzw York, Metropolitan Museum, mars 1986, pp. 393-397.

Estimation : 1 000 € à 1 500 €
Adjugé : 3 000 €