Ivoire, le premier regroupement de maisons de ventes aux enchères en France

BELLE VENTE

Mardi 02 Décembre 2014 à 15h

Lot 30
MORLOT (actif à Dijon et Lunéville) Portrait de Dominique Deurbroucq (1715-1782) Portrait de Marguerite Urbane Deurbroucq, née...

MORLOT (actif à Dijon et Lunéville)
Portrait de Dominique Deurbroucq (1715-1782)
Portrait...
MORLOT (actif à Dijon et Lunéville)
Portrait de Dominique Deurbroucq (1715-1782)
Portrait...
MORLOT (actif à Dijon et Lunéville)
Portrait de Dominique Deurbroucq (1715-1782)
Portrait...
MORLOT (actif à Dijon et Lunéville)
Portrait de Dominique Deurbroucq (1715-1782)
Portrait...
MORLOT (actif à Dijon et Lunéville)
Portrait de Dominique Deurbroucq (1715-1782)
Portrait...
MORLOT (actif à Dijon et Lunéville)
Portrait de Dominique Deurbroucq (1715-1782)
Portrait...
MORLOT (actif à Dijon et Lunéville)
Portrait de Dominique Deurbroucq (1715-1782)
Portrait...
MORLOT (actif à Dijon et Lunéville)
Portrait de Dominique Deurbroucq (1715-1782)
Portrait...
MORLOT (actif à Dijon et Lunéville)
Portrait de Dominique Deurbroucq (1715-1782)
Portrait...
MORLOT (actif à Dijon et Lunéville)
Portrait de Dominique Deurbroucq (1715-1782)
Portrait...
MORLOT (actif à Dijon et Lunéville)
Portrait de Dominique Deurbroucq (1715-1782)
Portrait...
MORLOT (actif à Dijon et Lunéville)
Portrait de Dominique Deurbroucq (1715-1782)
Portrait...
MORLOT (actif à Dijon et Lunéville)
Portrait de Dominique Deurbroucq (1715-1782)
Portrait...

MORLOT (actif à Dijon et Lunéville)
Portrait de Dominique Deurbroucq (1715-1782)
Portrait de Marguerite Urbane Deurbroucq, née Sengstack (1715-1784)
Paire de toiles signée et datée sur la lettre que retient l'homme "Monsieur / Votres humble / et très obéissant / serviteur / morlot . peintre. A dijon ce 13 / S. bre. 1753."
144.5 x 112.5 cm

Provenance:
- Collection Dominique Deurbroucq, Hôtel Deurbroucq, Nantes
- Collection Baron Piter Deurbroucq, Château de Jarzé, Anjou
par descendance:
- Collection Madame de Chazoulière, Château de Jarzé, Anjou
- Collection particulière, Anjou

Note:

D'origine hollandaise, de Gand, Dominique Deurbroucq est négociant armateur nantais. Il s'enrichit dans les affaires maritimes, le commerce des vins et alcools entre l'Afrique, L'amérique et l'Europe du Nord. Il épouse en 1743 Marguerite Sengstack, fille d'un riche négociant nantais lui-aussi d'origine hollandaise possédant des navires à Amsterdam. Ce mariage de familles du négoce montre leurs volontés d'affirmer leur puissance
Très attiré par la noblesse et un désir de reconnaissance sociale, Dominique Deurbroucq occupe successivement les postes de consul de Nantes en 1758, acquiert l'office de "conseiller secrétaire du roi en sa chancellerie près le Parlement de Bretagne" en 1768 et devient juge consulaire, c'est-à-dire juge du tribunal de commerce, en 1775. Il se retire des affaires en 1780.
Dans nos tableaux, le riche mobilier XVIIIème et la dégustation du chocolat témoignent de la richesse de a famille. Le mobilier est sculpté d'éléments rocailles: la coquille, le feuillage, les feuilles d'acanthe, l'entretoise de la console surmontée d'un putto portant une couronne. Le bureau plat Louis XV est marqueté. La chute en applique prend la forme d'un visage expressif de type exotique. Tous les deux sont assis sur des sièges Louis XV.
Alors que Dominique Deurbroucq est portraituré au travail, à côté d'une bibliothèque, de livres sur l'Histoire de la Mer et d'un écritoire, sa femme boit du chocolat. Ces tableaux résument bien la situation sociale des époux Deurbroucq qui ont pu, grâce à leur travail, rassembler une grande fortune. En témoignent le chocolat qui est un produit d'importation très cher que seuls les membres de la famille royale et les initiés peuvent boire; le sucre qui lui apporte sa servante et qui vient neutraliser l'amertume naturelle de la nouvelle boisson ainsi que le perroquet gris du Gabon.

L'Hôtel Deurbroucq
A l'instar des autres armateurs, Dominique Deurbroucq décide en 1764 de se faire construire un hôtel particulier. Il fait alors appel à Jean-Baptiste Ceineray qui vient de fournir les plans de la Chambre des Comptes de Bretagne.
L'hôtel est bâti à partir de 1769 sur les plans de Ceineray. Le style néo-classique est alors en vogue, comme le montrent le fronton triangulaire, les baies alignées ou encore la ligne architecturale particulièrement sobre. Notre commanditaire dépense alors la somme importante de 500.000 livres pour ce palais qui doit être un témoignage de sa richesse et de sa réussite. Son emplacement n'a rie nd'anodin, il est situé sur ce qui est alors le quai Deurbroucq pour pouvoir se reflêter dans les ondes de la Loire. La "Petite Hollande" qui rassemble les armateurs venus des Pays-Bas, est à proximité immédiate, c'est alors la principale colonie étrangère à Nantes.
L'imposant porche d'entrée à deux battant laisse découvrir, au fond à droite, un escalier monumental dont la rampe en fer forgé dessert tous les appartements jusqu'au troisième niveau. S'en suit dans les étages une enfilade de salons et réceptions dans lesquels trônent mobilier, tableaux et objets d'art d'une beauté inégalée toute à la gloire de la famille Deurbroucq.
A la mort de Dominique Deurbroucq en 1782, son fils Piter investit l'hôtel. Ce dernier acquiert également les châteaux et domaines de Jarzé en Anjou en 1792. Baron d'Empire, c'est lui prend la tête de la délégation qui accueille Bonaparte en 1808. Plusieurs familles d'armateurs acquièrent successivement l'hôtel dont les Grandjouan. Depuis 1986, c'est le siège administratif de l'Hôtel Dieu qui le partage avec les juges du tribunal administratif.

Estimation : 30 000 € à 40 000 €
Adjugé : 30 000 €

Hôtel des ventes
8-10, rue Miséricorde
44000 NANTES
Téléphone : 02 40 89 24 44
Fax : 02 40 47 09 99
contact@encheres-nantes.com